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Le film brésilien «A melhor mãe do mundo» a remporté le Prix du public 2025. © FILMAR

A Melhor Mãe do Mundo interroge la société sur la nécessité de respect, d’affection, d’empathie et de politiques publiques en faveur des femmes, des mères et des enfants. En donnant la parole à celles que l’on ignore, en filmant avec dignité ceux que l’on préfère ne pas voir, la réalisatrice rappelle que le cinéma possède ce pouvoir unique de révéler l’invisible et de transformer notre perception du monde. 

Le Prix, d'une valeur de 4000 francs est cofinancé par la Fédération genevoise de coopération et deux de ses organisations membres, emp’ACT et Solidar Suisse Genève. Il a été annoncé et remis par Catherine Schümperli Younossian, secrétaire générale de la FGC. Dans son discours, elle a salué «un film qui ne raconte pas seulement l'histoire d'une mère en quête de sécurité pour elle et ses enfants, mais expose également un problème social qui touche des milliers de femmes à travers le monde. Celui de la violence faite aux femmes». 

La réalisatrice a construit un récit, explique Catherine Schümperli, «où la réalité révèle les inégalités et la violence sexiste au Brésil; où la précarité économique aggrave encore la vulnérabilité, où le cycle de la violence est renforcé par le manque de soutien institutionnel. Le film rend hommage aux mères, à la résistance et à la liberté de choix et se termine sur une lueur d’espoir. L'histoire n'offre pas de réponses faciles, mais elle met en évidence l'urgence de générer des changements structurels qui permettent à des milliers de femmes d'échapper à la violence sans rester prisonnières d'un système.»

Catherine Schümperli Younossian, secrétaire générale de la FGC, annonce le film récompensé par le Prix du public. © Carol Dolorier de Haller

Prix du Jury des jeunes

Le Prix du jury des jeunes, cofinancé par E-CHANGER, Eirene Suisse et SWISSAID Genève, a récompensé un film de la section OPERA PRIMA (des premiers longs métrages de cinéastes prometteur·euses) La misteriosa mirada del flamenco de Diego Céspedes, dans lequel la petite Lidia défend son frère homosexuel accusé de propager une maladie mortelle qui se transmettrait par le regard entre hommes qui s’aiment.  

«Un film d’une grande intensité émotionnelle, capable de nous faire rire autant que de nous bouleverser. Il possède la force rare de mettre en dialogue des mondes éloignés, d’instaurer une circulation sensible entre des êtres différents, dont les rencontres inattendues finissent par toucher profondément. Ici, il ne s’agit plus seulement d’une sororité au sein d’un cercle clos, mais d’une solidarité vibrante qui naît entre des groupes en désaccord, ouvrant un espace nouveau où chacun peut enfin se reconnaître», a déclaré le Jury des jeunes.

Près de 24 000 festivalier·ères ont participé à la 27e édition de FILMAR en América Latina et profité des projections – dont un tiers à guichets fermés, de soirées festives et de tables rondes, comme celle sur la coopération internationale. 

Table ronde sur la coopération internationale lors de la 27e édition de FILMAR. © Catherine Dubouloz Chantre

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